L'église Saint-Martin
L'église Saint-Martin, construite dans le Fort, entre 1210 et 1270, possédait un maître-autel et une tribune. Sous cette tribune, deux armoires contenaient les fonds baptismaux, les saintes huiles et les registres de baptême, de mariage et de sépulture qui attestent de l'importance de cette église qui pourtant n'a jamais été église paroissiale (tous les offices religieux se célébrèrent longtemps à Saint-Martin).
En 1668, elle existait encore mais avait perdu beaucoup de son importance.
En 1673, on n'y fit plus les baptêmes.
En 1782, les plans et les documents des archives la mentionnent comme
« ancienne église ».*
MARTIN DE TOURS saint (316?-397)
Peut-être au hasard d'une garnison de son père, qui était tribun militaire, Martin naît à Sabaria, en Pannonie (Szombathely, en Hongrie). Il passe sa jeunesse à Pavie, en Italie. Déjà, il pense à devenir moine, mais, étant fils de soldat, il doit servir dans la garde impériale à cheval. Envoyé en Gaule, il est affecté à Amiens. Un jour de l’an 337, alors qu’il sort de la ville, il a pitié d’un homme transi de froid. Il partage sa tunique en deux pour en vêtir le pauvre homme. S’il n’en donne que la moitié, c’est que l’autre partie ne lui appartient pas : elle est propriété de l’armée.
Libéré de ses obligations militaires, il reçoit le baptême et va se mettre sous la direction de l'évêque de Poitiers, Hilaire. Mais, en 356, celui-ci est exilé par les hérétiques ariens au pouvoir, et le disciple quitte la Gaule. Il va jusqu'en Pannonie, où il convertit sa mère, puis revient par l'Illyricum, où il lutte contre l'arianisme, ce qui lui vaut d'être battu de verges. Il essaie de mener la vie monastique près de Milan, d'où l'évêque arien le chasse. Il se réfugie dans un îlot de la côte ligure. Apprenant qu'Hilaire est rentré d'exil, il regagne Poitiers et fonde, à Ligugé, un monastère, le premier de Gaule.
Hilaire étant mort en 367, et Tours quelques années plus tard se trouvant sans évêque, on convoque Martin sous le prétexte d'assister un malade. Contre son gré et contre l'avis de certains assistants, qui trouvent que ce moine a l'air trop misérable, Martin est ordonné évêque le 4 juillet 371. Évêque, Martin veut vivre en moine ; il fonde en face de sa ville épiscopale, de l'autre côté de la Loire, le monastère de Marmoutier.
Avec ses moines et ses disciples, Martin entreprend d'évangéliser les campagnes, encore païennes, bien au-delà de son diocèse puisqu'on le trouve à Autun, à Paris, et plus loin encore. Sa méthode est simple : arrivant dans un village, il réunit le peuple, prêche, persuade, démolit le temple et abat les arbres sacrés.
Délibérément, Martin reste humble et digne avec les puissants. À la table de l'empereur, il présente la coupe d'abord à un prêtre, par vénération du sacerdoce. Quand il apprend que l'empereur veut exécuter les partisans de l'hérétique Priscillien, il accepte de communier avec eux pour les sauver. On lui reproche de s'être compromis avec des hérétiques, acte de charité qui lui est bien plus pénible que le baiser au lépreux à la porte de Paris. À la fin de sa vie, Martin est attaqué et blâmé par des évêques et des prêtres, qui lui reprochent la simplicité de sa vie, sa bonté pour les égarés, son passé de militaire ; cela le pousse à éviter plus que jamais les assemblées, à son goût trop solennelles, trop tumultueuses et vaines.
Un conflit entre clercs l'amène à Candes, au confluent de la Vienne et de la Loire. Il y meurt le 8 novembre 397. Son corps, que se disputent Tourangeaux et Poitevins, est ramené à Tours et enseveli le 11 novembre, jour qui est retenu pour sa fête.
Un de ses disciples, Sulpice Sévère, écrit sa vie, et le succès de l'ouvrage vaut à saint Martin une popularité inégalable. Il est le premier qui ait été honoré comme saint sans avoir subi le martyre. Aux temps mérovingiens, la basilique de Tours devient le premier centre de pèlerinage de la Gaule. D'innombrables églises le reçoivent comme saint patron ; plus de cinq cents villages de France portent son nom.
Source : Universalis
Le quartier du Fort retrouve une pépite de son patrimoine
(Extrait d’un article paru dans l’Indépendant du 23 décembre 2019)
Rénovation. Le chœur de l’église a retrouvé son lustre d’antan.
C’est ce qui était le chœur de l’église Saint-Martin et que les Pouzolais appellent la chapelle qui a été rénové et inauguré ce jour en présence du sénateur Courteau, du conseiller départemental Christian Lapalu et de l’ensemble des intervenants ayant participé à cette réalisation.
Marcel Tubau, le maire, a rappelé l’historique de ce bâtiment situé à l’intérieur de ce qui était le castrum, construit sur la partie haute du lieu entre le XIIIe et le XIVe siècle pour des raisons évidentes de sécurité des habitants chassés de l’ancien village par des attaques successives. " On apprécia immédiatement la perspective ouverte vers l’église Saint-Saturnin, qu’on avait laissée dans la plaine, que l’insécurité des temps rendait inaccessible, dont l’éloignement rendait nécessaire la construction d’une autre église, mais dont les habitants de Pouzols avaient gardé un impérissable souvenir (Raymond de Fournas dans le bulletin : les trois clochers, années 1950) ".
À partir du XIXe siècle, après ouverture d’une porte donnant sur la rue, ce lieu a servi de remise jusqu’au rachat, ces derniers temps, par la commune. L’espace disponible du bâtiment étant restreint la municipalité a décidé d’en faire un espace d’information sur le patrimoine du village et un lieu d’exposition.
Le maire a remercié ensuite les entreprises qui sont intervenues dans cette réalisation : Jean-Claude Sérilhac (maître d’œuvre), BM construction et Géga menuiserie de Pouzols, l’entreprise Diaz électricité de Cuxac-d’Aude.
Les vitraux ont été créés par madame Brénas Pech, le clip vidéo à destination des touristes par Pierre Miquel.
Les œuvres actuellement exposées sont d’Andrée Mézières et de Gilles Chatillon.
Mise en avant des ressources touristiques
Le montant hors taxes des travaux s’élève à 45 000 € dont 17 485 € de subventions provenant des réserves parlementaires du sénateur, de l’ancien député de Carcassonne et du conseil départemental.
Christian Lapalu et Roland Courteau ont tour à tour pris la parole. Christian Lapalu pour féliciter les artisans de cette réalisation qui s’inscrit dans une démarche plus générale de la mise en avant des ressources touristiques du Sud Minervois. Roland Courteau a associé à cet événement, une de ses préoccupations du moment et dont il est un des porte-drapeaux au sénat : le patrimoine viticole qui est un facteur essentiel du développement de l’image attractive de notre terroir.
Et comme chez nous tout finit par une séquence conviviale, c’est autour d’un apéritif que le dialogue s’est poursuivi.
*source : les articles de Mr de Fournas, sur l'histoire de Pouzols parus dans la revue paroissiale Les Trois Clochers.